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L’œuvre du mois : le fer à coque

Non, cet objet n’est pas un marteau à réflexe utilisé par le médecin pour tester vos réactions neurologiques ! C'est un fer à coque. Il sert à repasser les « coques », c’est-à-dire les boucles des nœuds réalisés avec des rubans. Autrefois, ce fer était utilisé par les modistes pour l’ornementation des chapeaux. Il aidait également à la mise en forme de leur bord.


Les repasseuses en font aussi leur outil fétiche. En effet, il permet de repasser les formes creuses, froncées ou ballonnées. Ainsi, il donne du gonflant aux manches ballons, aux bonnets et aux coiffes. Ou encore, il permet de repasser les bouillonnés*. Fronces, rubans et dentelles étaient présents en nombre dans les toilettes anciennes, ce qui rendait cet outil indispensable.


Le fer à coque se compose d’une masse lisse en forme d’œuf et d’un manche métallique terminé par une poignée en bois. Le fer est placé dans les flammes tout en étant maintenu par le manche métallique. La poignée en bois permet de ne pas se brûler. Ensuite, le fer est fixé sur un pied ou une applique pour être positionné à la verticale. Son fonctionnement est donc inverse à de celui d’un fer à repasser habituel. C’est le tissu qui est appliqué sur le fer chaud et non le contraire.


Le fer à coque conservé au musée fait 34 cm de long pour un tête de fer de 6,4 cm de long. Il en existe de différentes tailles avec des têtes énormes ou beaucoup plus petites. Les rubans peuvent en effet avoir différentes tailles. Il fallait, à chaque fois, utiliser l’outil de dimensions adéquates.

La modernité est passée aussi par les fers à coque. Dans les années 50, la marque « Babeth » en avait fait un modèle électrique avec un thermostat permettant de régler la chaleur !

 

 

*Le bouillonné est un ornement fait d'une bande froncée sur ses deux bords


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